Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Court Central
Le Court Central
Menu
Tsonga, on t'aime!

Tsonga, on t'aime!

L'acquisition de places pour le dernier carré de Roland-Garros a commencé aujourd'hui. Entre le derby suisse, la prestation épique de Tsonga, et le retour d'Ana Ivanovic, personne n'a été déçu. Pour ceux qui sont encore en cours, on vous raconte tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Emotions garanties.

Tsonga, on t'aime!

 

Tsonga contre vents et marées.

 

En 2013, Jo avait terrassé un Federer inexistant avant de tomber sous la vivacité de David Ferrer. Sa deuxième qualification en demi-finale de Roland a été, elle, avec plus de douleur. Quel stress! Après trois heures et demi d'un combat intense, Jo-Wilfried Tsonga s'est accroché pour mettre hors de danger le Japonais Kei Nishikori (1/6 4/6 6/4 6/2 6/3). Pourtant, rien ne laissait présager un tel scénario. Après une heure de jeu, le colosse français domine entièrement les débats, face à un Nishikori transparent. Profitant de la faiblesse de la mise en jeu du cinquième joueur mondial, Tsonga prend vite le large et multiplie les coups (droits) gagnants (17 sur les deux premiers sets). Nonobstant, c'est, surtout, la copie rendu par le Japonais qui interpelle: livide, toujours en retard sur les frappes de mammouth du Français, multipliant les fautes directes comme Pikachu a recours à l'attaque Tonnerre, Nishikori semble méconnaissable et aux antipodes de son niveau de jeu habituel. Alors que la rencontre s'achemine sur score fleuve, un évènement soudain vient perturber le déroulement de la rencontre (voir ci-dessous). D'un coup, ce fait, qui a engendré un entracte d'une demi-heure, vient balayer le scénario pré-existant: le joueur du pays des mangas se transforme en super-sayan. Plus vif sur ses jambes, plus tranchant, le protégé de Michael Chang parvient à poser des problèmes à Tsonga.

Après le gain du deuxième set, la partie s'équilibre et le vainqueur du tournoi de Barcelone installe progressivement son plan de jeu, tandis que le demi-finaliste de l'édition 2013 commence à commettre des erreurs sur son revers. Les efforts du natif de Matsue récoltent leurs fruits lorsqu'il chipe le service de son adversaire en fin de manche, après que Tsonga se soit procuré, vainement, trois balles de break . Tel un samouraï, Nishikori ne faiblit pas ses coups de sabre et inhibe le plan de jeu du Français, qui n'arrive plus à le breaker. Nous voilà à deux sets partout, au round final. Tsonga reste calme, prend son souffle: malgré ses obstacles, le Manceau garde son calme et puise dans ses ressources mentales pour tuer le match. Comme dans Kido dans Kill Bill, il surmonte toutes ces épreuces pour prendre définitivement la mise en jeu de l'égérie d'Uniqlo. Sur un dernier coup droit hors de la ligne de fond, le quinzième joueur mondial exulte et partage sa joie de laplus belle des manières en écrivant "Roland, Je t'aime" sur la terre battue parisienne. Déjà culte.

 

Wawrinka impérial

 

D'autre part, sur le Suzanne-Lenglen, on a assisté un duel entièrement suisse entre Roger Federer et Stanislas Wawrinka. Malheureusement, cet affrontement entre deux joueurs attaquants à souhait n'a pas tenu ses promesses. Si Stanislas Wawrinka est apparu très solide dans tous les compartiments du jeu, Roger Federer, quant à lui, s'est montré décevant aujourd'hui (6/4 6/3 7/6) . Avec un placement plus approximatif qu'à l'accoutumée, le n°2 mondial s'est montré incapable de rivaliser avec les boulets envoyés de toutes parts par le Vaudois. Dominateur au service, sans cesse dangereux au retour et insubmerssible au fond du court, la tête de série n°8 a redoré le blason de la Suisse, au moment où cette crapule de Sepp Blatter quitte la FIFA par la petite porte. 

 

La vidéo du jour.

 

Un incident rare est survenu sur le Court Philippe-Chatrier lors du match de Jo-Wilfried Tsonga. Alors que le Français se balade et mène 6/1 5-2 face à un Nishikori aussi transparent qu'un boo, une taule de couverture accrochée à l'écran situé aux extrémités du court s'est détachée par la force du vent. Si, à un moment , nous avons craint le pire, les dégats humains se sont, finalement, révélés légers: on parle de trois blessés légers. Cependant, ce fait a engendré une interruption d'une demi-heure, qui eu le mérite de relancer Nishikori et a donné, à cette rencontre, une dimension folle.

Ivanovic revient dans le coup, première pour Safarova.

 

La première affiche des demi-finales de cette édition 2015 de Roland-Garros connait, désormais, ses deux protagonistes: elle opposera Ana Ivanovic à Lucie Safarova. Les deux joueuses ont, assurément, acquis leur billet pour le tour suivant simultanément. Sous les yeux de son possible compagnon, le footballer allemand Bastian Schweinsteiger, la Serbe n'a pas tremblé face Pliskova (6/3 6/2) , tombeuse d'Alizé Cornet au tour précédent. Il y a peu de choses à raconter sur ce match, tant le déséquilibre entre les deux joueuses a paru grand: devant la télévision, on a eu l'impression que l'Ukrainnienne a été rattrapée par l'enjeu de la rencontre et son inexpérience, son ingenuité, a fait défaut face à Ana Ivanovic, qui a déroulé sans problèmes. Ainsi, la vainqueur de l'édition 2008 et ses 37 coups gagnants continue sa quête d'un nouveau titre à Paris.

 

Si la sixième joueuse mondiale retrouve les demis de Roland-Garros pour la troisième fois de sa carrière, Safarova demeure une novice dans la matière. Contrairement, à Ivanovic, la tête de série n°13 n'a pas bénéficié de la faiblesse de son adversaire. La tombeuse de Maria Sharapova s'est imposée solidement face à l'Espagnole Muguruza (7/6 6/3). La gauchère a posé beaucoup de problèmes à l'Espagnole, notamment sur le service de cette dernière. Si la première manche est apparue équilibrée, c'est parce que la vingtième joueuse mondiale a repoussé les multiples assaults de la Tchèque sur son service: ainsi, elle a repoussé quatre balles de break à 4-3 et deux balles de break à 6-5. Cependant, lors du tie-break, Safarova a réussi à débloquer ce verrou qui lui a empêché de prendre le large, en prenant le service de la compatriote de Felipe VI. Une fois qu'elle a su exploiter la faille de son adversaire, la joueuse de 28 ans a commencé à prendre les devants. Ayant pris le service de Garbine Muguruza d'entrée, elle devra attendre le septième jeu pour confirmer cet avantage. 

 

 

Ivanovic (à gauche) et Safarova (à droite)Ivanovic (à gauche) et Safarova (à droite)

Ivanovic (à gauche) et Safarova (à droite)